Tournage du film “Le Temps suspendu” de Lou Chenivesse

Photogramme tiré du film « Le Temps Suspendu » de Lou Chenivesse, 2024.

« Le Temps Suspendu » est une film hybride qui mélange trois sources de visuels : des archives, des images tournées en direct et des tableaux en 3D composites. Le film évoque un double récit : le décès de la grand-mère de Lou Chenivesse et l’histoire d’une ville engloutie par la pluie. Ce parallèle entre la perte personnelle et la catastrophe environnementale a immédiatement résonné avec mes propres recherches sur le lac Titicaca, un lieu sacré marqué par la présence du roseau (le junco). Le choix de symboles et d’images dans ce film m’a donc profondément touché, renforçant mon engagement dans le projet.

Rôles pendant le tournage :

  • Assistant décoration : Sous le regarde de Cloé Brochard, cheffe décoratrice, mon rôle était de veiller à ce que chaque détail scénographique et que chaque goute d’eau soit en harmonie avec la vision de l’artiste, notamment en studio où l’environnement devait se passer sous l’eau.

  • Soutien technique : J’ai aidé l’équipe technique, particulièrement la chef opératrice Aurore Toulon et son assistante lumière Diana Hegazy, pour ajuster les éclairages et les cadrages, essentiels à l’esthétique voulue dans le tournage en extérieur.

  • Chargé du Script des prises : La prises de notes des chaque plan tourné a été une tache de concentration, écoute et intégration avec l’équipe. J’aime beaucoup documenter, être présent aussi par la captation vidéo et/ou prises de notes.

Déroulé du projet :

14 décembre 2023, RDV validation du projet / pré-découpage technique

Pré-tournage sur le plateau studio

Les images réalisées en studio visaient principalement les « scènes-tableaux », où les personnages sont plongés dans un univers aquatique, immergés sous l’eau. Pour cela, l’équipe a décidé de tester des prises de vue au ralenti, en augmentant la cadence de 24 images par seconde à 100, voire 200 images par seconde.

8 février 2024, test de pompes à eau et des draps au plateau de tournage du Fresnoy Studio national des arts contemporains

9-11 Février 2024 – Tournage sur le plateau du Fresnoy

10 février 2024, tournage de deux scènes tableau (Draps + danse de couple)

11 février 2024, tournage de trois scènes tableau ( Objets sur la table, famille à table, captation des objets en 360 pour composite )

Lors du tournage en plateau, mon rôle principal était d’assurer le bon fonctionnement des pompes à eau pour chaque personnage à l’image. Cette tâche impliquait de maîtriser la puissance du moteur de chaque pompe, la longueur des tuyaux, la quantité et la distance de l’eau, ainsi que sa température. Il fallait également dissimuler les tuyaux entre les cheveux des acteurs.

Cette expérience a enrichi ma compréhension et la conception de ma pièce Cry of the Inti, où j’utilise une pompe à eau dissimulée dans une tige de roseau. L’utilisation de l’eau sur un plateau n’est pas une évidence, mais grâce à la communication et à la vigilance de l’équipe technique, nous avons réussi à atteindre nos objectifs et à créer de magnifiques images “sous l’eau”.

18-21 Février 2024 – Tournage en extérieur à Préfailles, Loire Atlantique

18 février 2024, déplacement au lieu du tournage, rencontre avec l’équipe.

19 février 2024, tournage des scènes de la maison, terrasse et dans le salon)

20 février 2024, tournage de scènes en extérieur au bord de la mer.

Préparation des lumières en extérieur pour scène de la douche.

21 février 2024, tournage de dernière scène et remballage des équipes

Lors du tournage en extérieur, mon rôle est devenu plus polyvalent, prêt à soutenir les techniciens, notamment du côté image mais également en script. Nous avons bénéficié d’une météo sombre et humide, idéale pour l’atmosphère recherchée. Bien que la lumière naturelle soit faible, elle présentait l’avantage de rester constante pendant les journées de tournage. Ce choix a facilité le travail des techniciens en matière de compensation lumineuse et a permis de mieux protéger les équipes audiovisuelles.

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