Recherche visuelle du film “Odamado” de EMILIEN DUBUC
« Odamado » est un projet documentaire et expérimental qui s’ancre dans le domaine de la biotechnologie et de la compression numérique. Émilien Dubuc souhaitait explorer la possibilité de stocker des images dans des codes ADN, en utilisant un algorithme pour convertir des images numériques (format Webp, Webm) en codes ACGU, les bases de l’ADN. Ce concept novateur m’a immédiatement captivé, car il fusionne science et art pour créer une nouvelle forme de narration cinématographique.
Ces mêmes questionnements m’ont traversé l’esprit lors du développement de « LifestreamDay« , un projet documentaire de stockage numérique à long terme. Avec actuellement 9 To de souvenirs archivés en quatre ans sur un disque dur de grande capacité, je m’interroge sur la longévité de cette matière hybride, mi-plastique, mi-métallique, qui préserve ces traces. Et si, à l’avenir, la solution était de les stocker dans une matière vivante ?
En échangeant avec Émilien, j’ai réalisé que ma pièce Typha Latifolia — qui explore la mémoire inca contenue dans la sève d’un roseau — ne pouvait plus rester au stade de la métaphore. Cette plante pourrait devenir un véritable objet d’étude pour le stockage d’information audiovisuelle.
Rôles pendant le projet :
Assistant Image : J’ai été en charge de réaliser plusieurs tests d’images en vue de leur conversion en codes ADN, travaillant directement sur un algorithme en python mis en place pour le film. Ce travail m’a permis de contribuer à la réflexion sur la façon dont l’image peut être traduite dans une molécule vivante, brouillant les frontières entre le tangible et l’immatériel.
Participation : du 5 au 7 février 2024 et du 5 au 7 mars 2024
Calendrier du projet :
Je me suis consacré sur ce projet dans la recherche visuelle et exploration de la compression / mutations / décodification des images d’archives. Cela m’a ouvert à des perspectives inédites, où la mémoire des images prend une nouvelle forme, littéralement vivante, et où le cinéma devient un lieu d’interaction entre art et biologie.